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Historique B - FTF asbl

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HISTORIQUE DE LA.FEDERATION TRAVAILLISTE DE FOOTBALL DE BELGIQUE
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Malgré toutes les difficultés que la vie nous réserve, malgré l'horrible parenthèse de la guerre 1940-1945, nous avons réussi à maintenir bien vivante notre Fédération Travailliste de Football et à lui conserver  la pureté de l’amateurisme intégral.
Nous en éprouvons de la. fierté et même de l'orgueil!
C'est cette fierté qui nous pousse à jeter les yeux sur le passé et à revivre, en souvenir, les luttes, les déceptions, mais aussi les victoires qui font la grandeur d'un mouvement.
La guerre nous ayant chassé des bureaux que nous occupions à la Maison du Peuple de Bruxelles, une grande partie des archives de notre Fédération furent détruites ou égarées.
La bonne obligeance de nombreux camarades sportifs et nos propres souvenirs nous permettrons cependant de tracer un bref historique de la Fédération sans toutefois qu'il nous soit possible de situer tous les faits avec dates précises à l'appui.
Nous nous proposons de revivre avec les trois périodes caractéristiques qui jalonnent la vie de la F.T.F. du point de vue national.
Nous examinerons ensuite nos relations internationales.

PERIODE DE 1920 A MAI 1940
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Origine

Il faut remonter aux années 1908-1909 pour trouver, en notre pays, trace de groupements socialistes de football.
C'est à Bruxelles et à Gand que furent tentés les premiers essais.
Près de Bruxelles, à cette époque, l'immense plaine de Berckendael, chère aux anciens gardes civiques, offrait son étendue aux audacieux désireux de fouler un terrain.
Des camarades socialistes, sous l'impulsion du Citoyen Victor LEFRANCQ, créent le cercle "Les Coquelicots" - emblème dont la couleur ne pouvait tromper quant à son appartenance politique.
Molenbeek, bastion du Socialisme, possède son Eglantine, chère aux frères BOURGEOIS.
Enfin, du côté de Gand, citadelle du Socialisme en Flandres, on ne reste pas inactif.
Hélas! Malgré toute leur ténacité, ces hardis pionniers voient sombrer leurs efforts.

Seuls, à cette époque, les cercles socialistes de gymnastique, souvent abrités dans les locaux mis à leur disposition par les coopératives ouvrières, déployaient une belle activité.et avaient réussi à créer une puissante fédération.
Certains de ces groupes avaient cependant créé des sections sportives - de tractions à la corde, de poids et haltères, de natation notamment-- indices évidents d'une orientation nouvelle dans la pratique de l'éducation physique.

La guerre 1914~1918 ouvrit bientôt son horrible parenthèse et, pendant cette période, les activités des groupes furent mises en veilleuse.
Une seule chose importait: résister, tenir, ne pas disparaître.
La paix ramena avec elle l'examen de problèmes politiques extrêmement importants qui reçurent une solution toute favorable à  la classe ouvrière: le suffrage universel, la loi Vandervelde sur l'alcool, la liberté syndicale, la journée de huit heures.
Les loisirs plus nombreux des jeunes ouvriers allaient leur fournir le temps nécessaire à la pratique des sports.

D'autre part, les autorités publiques, soucieuses de relever le niveau santé de la population épuisée, menaient campagne en faveur de toutes les formes d'éducation physique.
C'est précisément pendant cette période favorable que les dirigeants de l'Union Sportive du Travail de France, s'adressèrent à la Fédération Socialiste de Gymnastique – seule activité bien organisée en Belgique - pour conclure un match de football Belgique-France
à jouer à Bruxelles.
Mais il n'existait aucune équipe dans le pays !

Nos camarades BRIDOUX, CORDIER et J.DEVLIEGER acceptèrent cependant et alertèrent aussitôt des sympathisants. Très vite quelques dévoués se démenèrent et un "onze" formé de jeunes syndiqués put être aligné.
Quelques séances d'entraînement et les voilà prêts, portant tous les espoirs des organisateurs.
Le match eut lieu au Stade du Parc Josaphat à Schaerbeek, le jour de Pâques 1920, par un temps magnifique.
Afin de donner plus d'attrait à la rencontre, la Fédération de Gymnastique avait délégué la Plébéienne de Bruxelles et le club de Beyne-Heusay qui, par d'excellentes démonstrations de gymnastique contribuèrent au succès de la journée.

Au moment du coup d'envoi donné par EMILE VANDERVELDE en personne, deux mille spectateurs environ entouraient le terrain.
Le match, très serré mais très correct, se termina par un nul: 2 à 2.
Il ne nous reste malheureusement que quelques noms de joueurs belges: Clément LECLERCQ, DOLPHIN, Philippe BOURGEOIS, VERNIERS (ces trois derniers de l'Eglantine). Que les autres nous excusent si nos souvenirs sont parfois imprécis.

L'essor était donné. Ce match international initial fut le point de départ de la Fédération Socialiste de Football.
Qu'il nous soit .permis de rendre hommage aux militants de la Fédération Socialiste de Gymnastique qui contribuèrent puissamment à
la naissance et au développement de notre spécialité.

Estimant notre mouvement viable, ils lui accordèrent son autonomie et, en septembre 1920, le nouvel organisme prenait fièrement comme titre:
FEDERATION SOCIALISTE DE FOOTBALL DE BELGIQUE

Bientôt fonctionnèrent deux comités provinciaux. A Bruxelles, le camarade LALEMAND en assumait la direction; en Flandre, le camarade FOUCART.

La saison 1920-1921 voit se dérouler la première finale nationale. Elle opposait pour le' Brabant, l'Union Socialiste Uccloise, pour les Flandres, Voorwaarts de Gand. L'Union Socialiste Uccloise l'emporta par 2-1 et fut donc le premier champion de la jeune fédération.
Le camarade L. LALEMAND est devenu secrétaire national, les camarades CORDIER, J. DEVLIEGER et FOUCART siègent au comité national.
Dans toutes les provinces hormis le Limbourg, le Luxembourg et Namur, nous assistons à l'éclosion de nouveaux clubs.

Chaque province organise ses championnats et un tour final national désigne le champion. La saison 1921-1922 voit une nouvelle victoire de l'Union Socialiste Uccloise sur V.D.B  de Gand. Suivent dans l'ordre les équipes de l'Union Beynoise (Liège) et Gaurain (Hainaut). Le développement rapide de la fédération oblige le Comité National à diviser le pays en deux secteurs pour la saison 1922-1923. Voici, à titre documentaire, le classement des équipes qui participèrent à ce Championnat :
Secteur Est
Marianne (Anvers) - Thiers (Liège.) - Rode Bal (Anvers) - Union Socialiste Uccloise (Bruxelles) - Avenir Jette (Bruxelles) -
Beyne-Heusay (Liège)  - Seraing (Liège)

Secteur Ouest
Rode Vlinders (Bruges) -V . D . B . ( Gand) - Renaix (Flandre Orientale) - Menin (Flandre Occidentale)
Gaurain (Hainaut) - Eendracht (Gand) - Tournai (Hainaut)

Dans les provinces, l'effort se poursuit: une centaine d'équipes participent aux compétitions provinciales.
En 1923-1924, vingt-trois équipes s'alignent nationalement.

Anvers, suite à l'engouement provoqué• par le doublé de Marianne F.C. qui emporte le titre en 1923 et en 1924, amène trois nouvelles équipes en nationale. Pour permettre aux 28 équipes inscrites en première division en 1925-1926 de lutter à chances égales, le pays doit être divisé en trois secteurs.

Cette situation perdure jusqu'en 1929.
Pendant la saison 1929-1930, afin de soulager la situation financière des clubs, on crée quatre secteurs.
C'est à cette époque que la Fédération Socialiste de Football connaît son plus grand développement: 52 équipes jouent dans les quatre secteurs nationaux et 250 équipes dans les championnats provinciaux (Liège: 85 équipes - Anvers: 34 - Brabant: 50 - Hainaut: 65 et Flandres: 16).
A un certain moment, 320 équipes sont inscrites à la Fédération.
Celle-ci totalise 6.661 affiliés, LICENCIES et ASSURES.

Quel chemin parcouru depuis 1920 et comme ces résultats sont réconfortants.

Le Comité Exécutif de la Fédération est assurée à cette époque par: L. LALEMAND, Président et J. NOBELS, Secrétaire-Trésorier,
le camarade E. CORDIER qui a été nommé Président d'Honneur font partie du Comité National: les camarades DEVOET, CRAUWELS, BROECKHOVEN, ROUFOSSE, LACROIX, BALDEWIJNS, FOUCAERT, LARUTH, GLINEUR, HOSSUY.

Le Congrès National de 1930, outre qu'il donne l'occasion de fêter le dixième anniversaire de la Fédération, se prononce sur un point très important: IL PRECONISE L'EXAMEN MEDICAL DES JOUEURS.
De nombreux clubs se rallient à cette idée et la mettent rapidement en pratique.
Actuellement, aucun joueur de la Fédération n'est autorisé à pratiquer le football s'il n'a préalablement satisfait au contrôle médical.

La même année, afin de stimuler le sport ouvrier, il fut décidé d'organiser annuellement un tournoi interprovincial doté d'une belle coupe offerte par la Banque Belge du Travail.
La première rencontre opposa le Brabant et Anvers. Le Brabant l'emporta par 4-2. Mais par la suite, la victoire sourit le plus souvent à Anvers.
La guerre devait interrompre cette intéressante activité qui n'a plus été reprise depuis. Les 4 secteurs restent d'application dans le pays jusqu'en 1937.

A noter une période sombre: 1932-1933. Le paiement des joueurs à l'Union Belge nous fait beaucoup de tort. De nombreux camarades nous quittent attirés par l'appât du gain.
Nous sommes retombés à 5.988 membres.

En 1934, la Commission Syndicale décide de récompenser le vainqueur national par la remise d'un challenge perpétuel, œuvre d'art unique du sculpteur J. CANNEEL. Depuis, de nombreux clubs ont eu l'honneur d'en avoir la garde. Actuellement, si nos souvenirs sont exacts, c'est Rode Zon d'Anvers qui doit en être le dépositaire.
La saison 1936-1937 voit la renaissance de la division nationale. Quatorze équipes sont en compétition et Groen Wit d'Anvers emporte le titre.

Le Congrès de cette année désigne le Camarade Pierre VAN BOGAERT comme Trésorier National.
Les crises économiques ont toujours une profonde incidence sur la situation matérielle de nos clubs.
C'est ce qui se produit à nouveau en 1938.
Le  Congrès National, après d'âpres discussions, dut en revenir au système des trois secteurs.

Cependant, faisant un suprême effort, la Fédération décide en son 20ème Congrès, le retour à la Division Nationale en 1940-1941.
Hélas, une nouvelle fois, la guerre horrible devait interrompre nos paisibles activités. Elle nous porta un coup fatal dont nous ressentons encore les effets de nos jours.
Clôturant cette première période, nous serions impardonnables si nous ne transmettions, à tous ceux qui apportèrent à la création et à l'expansion de notre mouvement, leur foi, leurs forces, et leurs loisirs, l'hommage de notre reconnaissance.
Merci à tous, à ceux encore sur la brèche et à ceux qui, retournés à l'anonymat, ont soutenu nos efforts.

PERIODE DE 1940 A 1945
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Le 10 mai 1940 sonne le glas pour un grand nombre de nos clubs.

La dénomination de notre Fédération la désigne, aux yeux de l'occupant, comme adversaire implacable du nazisme. Que faire?
Le Brabant décide de continuer ses activités clandestinement. Mais il prend une précaution: Il modifie le titre de la Fédération qui devient FEDERATION SPORTIVE OUVRIERE.

L'esprit reste le même, esprit soigneusement entretenu par les dirigeants .de l'époque: Ch. DEVOET, Charles et Philippe BOURGEOIS, Jules BOUVARD, Pierre VAN BOGAERT, J. LEMAITRE, C. SLACHMUYLDER, A. VAN STEENBERGEN,
Victor DELMOITIE, M. FAES, etc … et par les joueurs et supporters des clubs en activité. Combien de séances mensuelles furent en même temps des séances sportives et des séances de la Résistance Socialiste à l'ennemi !

Hélas, la Fédération du Brabant eut aussi ses martyrs. Nous songeons à BONNEVALLE. Arbitre, mort à Breendonk, à VERBIST de l'Eglantine, à d'autres encore de tous nos secteurs, morts du fait de l'ennemi. Nous songeons aussi à tous ceux qui nous revinrent des camps de concentration et que nous avons la joie de compter parmi nous.

Grâce au dévouement de tous ces camarades, la Fédération de Football fut sauvée d'une mort  inévitable et le regroupement d'après-guerre fut rendu possible. Leur foi inébranlable dans l'avenir, •leur obstination dans l'effort ont fait qu'aujourd'hui la Fédération peut
fêter dignement son 47ème anniversaire. Soyons leur reconnaissants et n'oublions pas cette belle leçon.

Dans les autres provinces, les choses ne se passèrent pas ainsi.

A Liège et dans le Hainaut, avec l'espoir de se regrouper à la Libération, les clubs s'inscrivirent à l'Union Belge.
Hélas ! La guerre finie, il ne fut plus question de leur retour à la Fédération Ouvrière pour des raisons toutes aussi regrettables les unes que les autres. Seule l'étoile Rouge de Quaregnon a repris ses activités à la Fédération. Seuls, les borains, contre vents et
marées, malgré d'énormes difficultés, continuent à défendre notre idéal sportif. Félicitons-les pour leur courage et leur persévérance.
Aucune activité en Flandres. A Anvers, activité partiellement entretenue dans la clandestinité. Le camarade RAEYMACKERS maintint sporadiquement le contact avec les camarades brabançons. Années dures et cruelles que seul l'espoir éclairait d'une faible
lueur.

TROISIEME PERIODE  1945 A NOS JOURS
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Puis ce, fut la Libération. Aussitôt que la chose fut possible, les dirigeants du Brabant cherchèrent à renouer les contacts avec les autres provinces. Une première réunion se tint à Bruxelles sous la présidence de L. LALEMAND. Le camarade Charles BOURGEOIS assume le secrétariat, le camarade L. LALEMAND la présidence, le camarade VAN BOGAERT la trésorerie.
La vie fédérale reprenait. Les équipes renaissaient à Anvers, en Flandre. On renouait les relations internationales et les championnats nationaux reprirent normalement.

Mais à nouveau, la situation matérielle de nos clubs se ressentit des fluctuations économiques et les mêmes difficultés se firent jour comme avant 1940. Aussi longtemps que ce fut possible, le championnat se disputa nationalement. Mais bientôt la situation
financière des clubs ne leur permit plus de nombreux déplacements en province.
La Fédération Sportive Ouvrière se débattait au milieu des difficultés qu'elle avait maintes fois connues: le manque de fonds.

Et c'est sans enthousiasme qu'elle renoue avec la formule des secteurs.

Si dans le Brabant et à Anvers, le-mouvement marque de nets progrès, nous sommes contraints de constater que l'esprit sportif d'avant-guerre se ternit.
Nous nous devons de redresser cette situation et nous comptons fermement sur le concours total des dirigeants de clubs.
Il ne suffit pas de rassembler des joueurs et d'augmenter ses effectifs. Il faut que reste vivace notre pensée première: le sport dans la fraternité et pour la fraternité, le sport dans le respect de ses adversaires, des arbitres et de la Fédération Sportive Ouvrière
en général.

C'est animés de cette foi que les dirigeants fédéraux, de province et nationaux ont œuvré jusqu'à ce jour. Les destinées de la Fédération Sportive Ouvrière et du Sport Ouvrier sont entre les mains de chaque affilié.
Par son affiliation, chaque membre de la Fédération Sportive Ouvrière s'engage à respecter la discipline. Fédérale et à faire œuvre de propagande par la parole et le bon exemple.
Le respect de la discipline - surtout en démocratie - est un geste de santé morale. Nos congrès annuels ont démontrés à suffisance que toute liberté de critique est assurée à nos affiliés et que leurs suggestions ont été maintes fois retenues.

Nous terminerons ce bref exposé de 1945 à nos jours en regrettant que nos efforts en Flandre n'aient pas réussi à ramener à la Fédération Sportive Ouvrière les nombreux clubs qui y prospéraient avant-guerre. Nous saisirons d'ailleurs la moindre possibilité pour
tenter un nouvel effort.

Quant à Liège, après avoir espéré qu'avec Grâce-Berleur, d'autres clubs nous seraient revenus, nous avons dû déchanter. Trop d'hommes politiques de gauche occupant des fonctions dirigeantes dans les comités des clubs de l'Union Belge s'y montrent adversaires de la résurrection de la Fédération Sportive Ouvrière.
Est-ce là leur conception, du sport-santé et du sport-loisir?
Qu'ont-ils à craindre? Triste, n'est-ce pas.

ACIVITES INTERNATIONALES

Affiliées••avant la guerre à l'Internationale Sportive Ouvrière Socialiste, notre Fédération l'est actuellement au Comité Sportif International du Travail qui groupe actuellement 10 nations (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Finlande, Hollande, Israël, Italie, Suisse) avec un effectif total de 826.000 membres !

Dès sa création, la Fédération de Football a apporté une attention toute particulière aux relations internationales. Les nombreuses rencontres avec les équipes représentatives d'autres pays - dont certaines sont devenues annuelles en témoignent amplement. C'est une tradition pour la France et la Belgique ainsi que pour la Suisse et la Belgique que 'de se rencontrer tous les ans.

A partir de 1922, nos équipes de club se rendent en Allemagne, en France, en Autriche, en Suisse.

En '1925, notre équipe représentative participe à la 1ère Olympiade Ouvrière de Francfort.
En. 1926, nous invitons le team national allemand qui dispute deux rencontres dans le pays.
Nos équipes' furent vaincues, mais le public ne bouda nullement ces réunions.
Puis, les rencontres Belgo-Allemandes deviennent annuelles jusqu'à l‘avènement du nazisme.

Notre équipe nationale ou bien des sélections régionales sont opposées à des sélections analogues d'Allemagne, d'Autriche, d'Angleterre, de Norvège, de Finlande, de Tchécoslovaquie de Hollande, de Suisse, d'Espagne, mondial raffermissant ainsi les liens unissant le prolétariat mondial.
Rappelons le magnifique tournoi de 1930 à Anvers avec les sélections Allemagne-Autriche"- Tchécoslovaquie-Belgique qui nous valut d'élogieux articles dans la presse et le racolage d'une vingtaine de meilleurs joueurs.
Insistons aussi sur le fait que nous fûmes les premiers, en 1935, à inviter la magnifique équipe soviétique de Kharkov qui bâtit une sélection belge par 11-1, puis une sélection liégeoise par 8-1.

Enfin n'oublions pas notre participation aux trois Olympiades Ouvrières ainsi qu'aux Jeux Ouvriers de Liège en 1951.
Lors de la première Olympiade Ouvrière (Francfort 1925), nous fûmes battus en quart de finale par la Finlande par 4-2. A Vienne en 1931 (2ème Olympiade), l'Autriche nous élimine en demi-finale par 6-2. Enfin, à Anvers (3ème Olympiade 1937) l'Espagne nous vainc au deuxième tour. Le titre de champion olympique est enlevé par l'équipe de l'U.R.S.S. qui, en finale bat la Norvège par 2-1. Ce match arbitré d'une façon magistrale par le camarade André VANSTEENBERGEN, laissa un souvenir inoubliable aux très nombreux spectateurs.

En 1951, à Liège, le Danemark nous élimine au premier tour et l'Autriche emporta le tournoi.
En 1954 et 1956, les deux Belgique-France organisés par nos amis borains au stade Louis Piérard à Quaregnon obtiennent un succès de foule considérable.

Ce n'est cependant pas l'équipe nationale seule qui assure à l'étranger le bon renom du football ouvrier belge. Chaque année, de nombreuses équipes entreprennent un voyage dans les pays environnants pour y rencontrer des équipes similaires, lors des fêtes de Pâques, de Pentecôte, de Noël. Mais elles se font aussi une joie de recevoir à leur tour ces équipes amies. Il s'établit ainsi entre les joueurs de tous ces pays, des liens d'amitié qui contribuent puissamment à la fraternisation des peuples.

A ce point de vue, la Fédération de Football a bien mérité du mouvement ouvrier international.

La valeur technique des arbitres formés au sein de notre Fédération a trouvé maintes fois sa consécration dans le fait qu'on les sollicitait souvent pour diriger des rencontres internationales hors frontières. Les camarades VANDEN EYNDE d'Anvers, VAN TURNHOUT,VANSTEENBERGEN, LEMAITRE (Brabant), J. NOBELS, d'autres encore s'en tirèrent chaque fois à leur honneur et contribuèrent largement à établir la valeur de notre mouvement. De mémoire, nous citerons: la rencontre Allemagne-U.R.S.S. dirigée par Stake VAN DEN EYNDE d'Anvers devant 40.000 spectateurs à Hambourg, arbitrage pour lequel il fut chaleureusement félicité.

Ensuite le match Allemagne-Autriche (30.000 spectateurs) où le camarade E. VAN TURNHOUT eut une presse fort élogieuse.
Enfin, dans notre pays, notre camarade A. VANSTEENBERGEN se fit une belle renommée en dirigeant la finale olympique
U.R.S.S.- Norvège.

Dans les deux provinces qui maintiennent haut et ferme l'idéal de la Fédération Sportive Ouvrière, la tradition ne se perd pas: on continue à former d'excellents arbitres. Chaque semaine, les camarades consciencieux et indispensables, dont on ne soulignera jamais assez le dévouement, se réunissent pour parfaire leurs connaissances. Leurs discussions théoriques passionnées autour d'un tableau spécial représentant un terrain de football et sur lequel les joueurs des deux équipes figurent sous forme de pions aimantés, rendent d'appréciables services à la Fédération. Ce travail moins spectaculaire que celui s'effectuant sur le terrain, n'en est pas moins aussi productif.

Nous terminons ici le bref historique de notre F.S.O.
Il résume assez fidèlement la tâche accomplie durant 36 années d’existence
Qui jamais pourra dire la somme de dévouement et d'inlassable travail que cela représente.

A tous ceux qui, ayant joué à la Fédération, sont rentrés dans l'anonymat, à tous ceux qui contribuèrent à son développement sous quelque forme que ce soit, à tous ceux qui, actuellement luttent avec acharnement pour lui redonner sa puissance d'avant-guerre, à tous nos joueurs pour qui c'est un devoir de la défendre contre ses détracteurs et un honneur que d'en être membre, à tous nos camarades des comités de clubs, des comités provinciaux, des comités nationaux, à la F.G.T.B., à la presse socialiste, nous adressons notre plus cordial merci. Mais ceci n'est qu'une étape. Le jalon posé, nous reprenons notre marche, fraternellement unis par le même idéal, soutenus par une foi inébranlable dans l'avenir,

En avant vers de nouvelles conquêtes et de nouvelles réalisations.

Juillet 1956.

Copyright by Etoile Rouge de Quaregnon


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